une randonneuse légère MERAL... bien rouillée !

10/02/2021 11:43

Une randonneuse MERAL abordable sur le bon coin, il ne faut pas la laisser filer. Je préfère sauter dessus et analyser après l'achat !

Evidemment, ce n'est pas la vraie randonneuse "cyclo-camping" MERAL qui est quasi-introuvable, mais je me console volontiers avec ce vélo.

La première impression sur site, après avoir vu les photos de l'annonce, c'est la présence de rouille qui saute aux yeux !! Elle est vraiment bien installée sur à peu près tous les accessoires.

Bon, ça veut dire qu'il y aura du boulot !

une randonneuse légère MERAL... bien rouillée !

Le cadre, rien que ce cadre justifie cet achat.

3 tubes Reynolds 531, des raccords magnifiques et très bien dessinés, la marque MERAL gravée sur le haut du hauban droit, une couleur qui me semblait bleue mais qui j'en suis sur, après un bon nettoyage et polissage, fera apparaitre des reflets violets au soleil. C'est peut être dû aussi à une couleur qui est passée et altérée avec la lumière et les années...

En regardant et détaillant l'équipement du vélo, je suis doublement content de cet achat.

Le triple plateau "Spécialité T.A." avec ses manivelles marquées, les dérailleurs AV et AR SIMPLEX, les manettes de dérailleurs SIMPLEX, les guides câbles au dessus du boitier de pédalier.

Pb : Le dérailleur AV semble légèrement fendu sur la partie plastique. Il manque une des cinq vis de fixation du pédalier.

Les moyeux des roues MAILLARD 700 et les jantes dural RIGIDA, sont largement correctes, ainsi que les blocages rapides MAILLARD, par contre les rayons, c'est la catastrophe, ils sont complètement rouillés. Il faudra voir si le métal n'a pas été rongé par la rouille, avant d'attaquer leur restauration.

On retrouve aussi les freins MAFAC Racer, rien d'extraordinaire mais ils font le boulot !

Toujours en MAFAC, il y a les poignets de freins et les cocottes noires. Elles sont fendues à plusieurs endroits, attention donc au démontage...

Le reste de l'équipement correspond au standard de l'époque.

Le guidon est un Belleri ainsi que sa potence. Petit souci technique, la potence est collée au tube de direction. (Alu / acier) Pour le moment, le WD40 travaille pour moi.

Ce qui est sûr, c'est que ce vélo n'a pas beaucoup de kms au compteur. Et c'est évident, il a plus rouillé que roulé !!! Les dents de la roue libre et des plateaux ne sont pas du tout usées.

Le petit porte-bagage avant devait avoir un chrome de mauvaise qualité, car il est complètement rouillé, je doute fort de lui retrouver une 1ere jeunesse. Je devrai peut être le remplacer.

La selle a souffert de la pluie, car ce vélo n'a pas été conservé à l'abri des intempéries, c'est indéniable. Le cuir est encore souple en assise. De toute façon, je me dois de sauver cette magnifique selle IDEALE aux rivets cuivre.

Le garde-boue AR n'a pas de trous aux endroits de fixation d'un porte-bagage. Par contre, il y a de quoi en fixer un sur le haut des haubans. Esthétiquement, c'est vrai que la courbe du garde-boue qui épouse celle de la roue, sans porte-bagage pour casser cette harmonie, c'est joli. C'est très tendance en plus... Je respecterai cela.

Il n'y a plus de dynamo pour alimenter les 2 petits phares bien spécifiques à ce style de vélo. Mais pire, le câblage qui passe à l'intérieur du cadre a été retiré. Cela présage d'un long jeu de patience pour en repasser un sur toute la longueur du cadre. Mais je suis obligé de remettre en fonction l'éclairage de ce vélo.

Car c'est toute la philosophie de ces restaurations : Rendre le vélo aussi beau que lorsqu'il est sorti du magasin pour la 1ere fois !

Pour résumer, je pense avoir acquis un beau vélo avec un solide potentiel, mais il y a du boulot. Il faudra que je trouve les catalogues MERAL de l'époque sur le net, pour me calquer sur les photos. J'espère réussir cette restauration, avec du temps et de la patience, ça devrait aller.